Cette reconnexion a été encouragée par l'intégration d'activités de conservation dans les programmes scolaires, combinant l'apprentissage en classe avec un travail pratique sur le terrain dans les aires protégées, ainsi que par un programme de science citoyenne qui permet à des personnes de tous âges, notamment des étudiants, des familles, des équipes d'entreprise et des employés du gouvernement, de participer à la recherche environnementale dans le monde réel.
Ces aires protégées préservent non seulement le riche patrimoine marin et d'eau douce des Émirats, mais soutiennent également les objectifs mondiaux de conservation en protégeant des corridors migratoires, des aires de reproduction et des habitats critiques. Dans leurs sept émirats, les Émirats arabes unis ont désigné 49 aires protégées dans diverses catégories de l'UICN. Ces sites, dont certains sont également internationalement reconnus comme sites de l'UNESCO et Ramsar, représentent collectivement plus de 18% du territoire terrestre des Émirats arabes unis et près de 14% de leurs eaux marines, conformément à l'engagement du pays envers le Cadre mondial pour la biodiversité. Beaucoup de ces sites abritent des espèces aquatiques menacées et des écosystèmes fragiles, essentiels à la santé environnementale régionale et mondiale.
L'un des points principaux de la conservation marine à Abu Dhabi est la Réserve de biosphère marine de Marawah. Couvrant 4 255 kilomètres carrés, Marawah est la plus grande aire marine protégée des Émirats arabes unis et du golfe Persique, et un bastion pour des herbiers marins abritant l'une des plus grandes populations de dugongs au monde : on estime que 3 500 dugongs habitent dans les eaux d'Abu Dhabi, la majorité se trouvant dans et autour de la réserve de Marawah. La réserve abrite également des récifs coralliens, des mangroves et des sabkhas – des écosystèmes de carbone bleu essentiels qui aident à atténuer les changements climatiques tout en protégeant la vie marine.
Un autre site remarquable est la Réserve de zones humides d'Al Wathba, une zone humide classée Ramsar située à la périphérie de la ville d'Abu Dhabi. Al Wathba a été transformée en un écosystème de zones humides prospère grâce à l'intervention visionnaire et opportune du défunt Cheikh Zayed et à une gestion efficace des habitats. Elle abrite aujourd'hui plus de 250 espèces d'oiseaux, dont des flamants roses, avec une moyenne de 4 000 individus revenant sur la réserve au printemps et à l’automne. La réserve s'étend sur 5 kilomètres carrés et comprend des plans d'eau permanents et saisonniers, qui abritent non seulement des flamants roses, mais aussi des reptiles, des insectes et des petits mammifères. En 2018, la réserve a été inscrite sur la Liste verte des aires protégées et conservées de l'UICN, ce qui en fait le premier site de la région à recevoir cette reconnaissance. Al Wathba est le seul site de tout le golfe Persique où les flamants roses se reproduisent régulièrement depuis 2011. Une démonstration de ce qu’il est possible d’accomplir lorsqu’on permit à la nature de se régénérer.
Plus au nord, le Sanctuaire de faune de Ras Al Khor, à Dubaï, se trouve à la jonction du développement urbain et des zones humides naturelles. Également un site Ramsar, plus de 200 espèces d'oiseaux, y compris des groupes saisonniers de flamants roses, ont été enregistrées à Ras Al Khor. Les vasières, les lagunes et les mangroves du sanctuaire abritent jusqu'à 25 000 oiseaux migrateurs à tout moment. Le sanctuaire couvre une superficie de 6,2 kilomètres carrés et est ouvert au public, attirant plus de 100 000 visiteurs par an. Avec la ville en toile de fond, les visiteurs y découvrent le délicat équilibre entre progrès et préservation, soulignant la coexistence essentielle de la nature dans les environnements urbains et les avantages inestimables que la nature nous apporte.
Au-delà de la préservation, les aires protégées des Émirats arabes unis sont également des plateformes pour la science et l'innovation. Elles servent de laboratoires vivants pour le suivi de la biodiversité, l'éducation environnementale et la recherche sur la résilience climatique. L'intégration de la technologie des drones, de l'imagerie par satellite et de la collecte de données alimentée par l'IA a renforcé la capacité d'agences telles que l'Agence pour l'environnement d'Abou Dhabi (EAD) à suivre la vie marine et à surveiller les changements dans la santé des écosystèmes en temps réel. Cette fusion de tradition et de technologie reflète la conviction des Émirats arabes unis que la sauvegarde de la nature est une responsabilité collective et orientée vers l'avenir.
L'approche des Émirats arabes unis repose sur la reconnaissance que la protection des écosystèmes aquatiques est essentielle non seulement pour la biodiversité, mais aussi pour la sécurité alimentaire, le tourisme, le patrimoine culturel et l'action climatique. La COP28 ayant souligné l'importance des solutions fondées sur la nature, les aires protégées des Émirats arabes unis constituent une preuve tangible de cet engagement en action.
Alors que le monde se tourne vers le Congrès mondial de la nature de l'UICN à Abu Dhabi en octobre, ces aires protégées aquatiques seront au cœur de l'histoire que les Émirats arabes unis partageront, une histoire d'innovation, de résilience et de gestion environnementale à long terme. En protégeant leurs eaux et leurs côtes, les Émirats arabes unis préservent également la mémoire, les moyens d'existence et les rêves des générations futures.